La méthode ATP

But de l’ATP

A une époque où tout semble se bousculer et changer rapidement, nous sommes tous plus ou moins dépassés par les transformations rapides de la société, par la mondialisation, par la radicalisation de la violence et la course frénétique à la compétition. Comment dans ces conditions conserver notre libre arbitre et notre équilibre ? Comment faire des choix avisés ? La question qui se pose est en effet d’avoir des jugements qui soient les plus justes possibles pour dépasser nos conflits psychiques et résoudre ainsi les problèmes qui nous préoccupent. Le but final étant d’acquérir une force tranquille, une sécurité telle que notre vie se déroule avec de plus en plus d’aisance afin de retrouver paix et harmonie.

La méthode de l’ATP (analyse et traitement de la pensée) que j’ai mise au point et qui est exposée dans mon ouvrage La liberté retrouvée et le Cours ATP constitue une hygiène mentale capable de nous libérer des pensées destructrices. Grâce à cette méthode, nous pouvons retrouver une cohérence psychique propice à des choix judicieux et à une action constructive.

Partant de l’observation de nos pensées et de l’analyse de leur validité, l’ATP nous amène à un véritable dialogue avec nous-mêmes et à une prise en compte réelle de nos besoins. En cela, elle se révèle un outil de communication privilégié.

Appliquée à soi-même, elle permet de résoudre une grande partie de ses conflits intérieurs et de trouver des solutions adaptées à ses difficultés. Elle offre un débouché sur l’action et invite chacun à progresser de façon constructive sur son propre chemin.

Appliquée à l’échelon collectif, elle permettrait de remédier efficacement aux conflits, à la violence, aux déséquilibres, aux gâchis de toute sorte (gâchis financier, gâchis de santé, gâchis d’énergie, gâchis de temps) qui envahissent la vie des citoyens. Elle permettrait, en particulier, de faire face aux bouleversements qui caractérisent le monde moderne : mondialisation, extrémisme, fanatisme idéologique et religieux, absence de repères, expansion de la consommation des drogues et des addictions en tout genre.

Il est clair que le mal-être de chacun s’amplifie, la qualité de vie se réduit en dépit des avancées technologiques et scientifiques dont la société actuelle dispose.

Les failles de notre mental

– Quel est le désir, le besoin, le souhait le plus fondamental de l’être humain ?
– Que cherchons-nous tous, quel que soit notre pays, quelle que soit notre appartenance sociale, politique, religieuse, culturelle ?

Nous voulons pouvoir être heureux, satisfaits, en sécurité. Nous souhaitons maintenir et augmenter notre survie, notre confort, notre bien-être. Et pour cela, depuis que le monde existe, l’être humain cherche le « comment », les moyens capables de lui assurer bonheur et sécurité.

Ce « comment » est constitué d’informations, de réflexes, d’automatismes, de règles, de croyances, de programmations, de logiciels dont le but est notre survie maximum, notre bien-être maximum. Notre mental, notre ego, se charge du comment. Il accumule des programmations qui ont pour rôle de nous protéger, de nous maintenir en vie. Donc chaque être humain crée, constitue avec son mental, avec son ego, un ensemble d’automatismes, de règles, de logiciels pour faire face aux obstacles et aux circonstances de la vie.

Chaque chercheur en sciences, chaque spécialiste en psychologie ou en développement personnel dispose d’un champ théorique. Ce champ théorique est constitué d’un ensemble d’hypothèses, de théorèmes, d’axiomes, de postulats qui sont des principes, des règles auxquelles il se réfère pour expliquer le monde.

De même, chaque être humain dispose d’un ensemble de programmations, de croyances, de systèmes de valeurs qui sont des principes, des règles auxquelles il se réfère pour expliquer le monde et prendre des décisions de vie.

Si les principes et les règles auxquels se réfère l’être humain sont inadaptés et chargés d’erreurs, les conséquences pourront être dramatiques pour la destinée de cet être humain, pour son bien-être et sa sécurité. Imaginez qu’il y ait une erreur, un programme inadapté dans l’ordinateur de bord d’un avion de ligne : les conséquences seraient désastreuses !

Dans le cas de l’être humain, c’est le mental qui fait fonction d’ordinateur.

La psychologie humaine nous montre régulièrement que notre « ordinateur de bord », notre mental, est constitué très fréquemment de logiciels faux, de réflexes inadaptés, de programmations remplies d’erreurs de toutes sortes. Il n’y a rien d’étonnant alors à ce que notre mental, notre ego, nous conduise bien trop souvent vers des décisions et des comportements qui aboutissent à des résultats nuisibles pour nous et pour les autres.

Pourquoi notre mental, notre ego, nous cause-t-il autant de problèmes ? Parce qu’il n’est presque jamais contrôlé par un observateur extérieur.

Les ordinateurs que nous utilisons sont bien plus performants et fiables que notre mental car nous vérifions la qualité des logiciels qu’ils contiennent, avant de nous en servir.

Pourquoi notre ordinateur-mental n’est-il quasiment jamais contrôlé ? Tout simplement parce que notre conscience de soi n’intervient presque jamais dans l’activité de notre mental. Celui-ci est livré à lui-même sans vérificateur, sans superviseur, au point qu’il se croit être le maître absolu de notre corps et de notre esprit. Bien souvent rien ne l’arrête : il affirme, il soutient des prétendues vérités, sans de demander s’il a des preuves de ce qu’il considère être la vérité.

Notre conscience n’est active que très rarement chez la plupart d’entre nous. Et cette lacune, ce manque d’intervention de notre conscience conduit à tous les excès, à toutes les erreurs commises par les logiciels de notre mental.

Nous sommes bien souvent persuadés d’être dans la conscience alors que nous ne faisons que réagir, d’une manière instinctive, avec notre mental, aux circonstances de notre vie. Notre malheur, notre souffrance, viennent du fait que notre mental est livré à lui-même.

Qu’est-ce que l’ATP ?

La méthode de l’ « ATP », (analyse et traitement de la pensée) est un processus d’observation et d’analyse de nos pensées. Elle comprend plusieurs étapes bien précises, au cours desquelles nous examinons les pensées qui nous font souffrir ou qui produisent une émotion forte, une émotion excessive. Cet examen nous amène à effectuer une série de prises de conscience qui vont nous aider à prendre les décisions adaptées pour résoudre nos difficultés.

L’ATP consiste notamment à vérifier le bien-fondé des affirmations que nous nous faisons, à l’aide de questions visant à déceler les erreurs habituellement commises par notre mental. Cet art de questionner en feignant l’ignorance laisse la place à un autre regard sur chaque chose. Il permet à chacun d’accoucher son esprit comme le préconisait Socrate et d’accomplir un acte de conscience véritable.

Ce questionnement est classique car il est issu du bon sens. La méthode conçue par Philippe Morando s’inspire bien sûr, comme toute méthode, des études faites depuis plusieurs milliers d’années par les philosophes, les maîtres du passé, les chercheurs, les penseurs, les scientifiques. Chacun de ces chercheurs, apportant une pierre à l’édifice, a contribué à une meilleure compréhension du monde. L’ATP reprend donc certains éléments déjà connus mais Philippe Morando a introduit d’autres notions importantes, fruit de ses propres recherches. Ces notions sont complètement nouvelles et aboutissent globalement à créer le plus possible de garanties quant au résultat obtenu : harmonie réelle du psychisme, excluant tout aveuglément, tout fanatisme, tout sectarisme, quel qu’il soit.

L’ATP a aussi pour but de détecter les virus psychiques, les croyances inadaptées. Cette méthode est comparable à un antivirus puisqu’elle est en mesure de déceler les aberrations de notre fonctionnement mental et de les corriger. Les prises de conscience qu’elle provoque produisent une harmonisation de notre psychisme et conduisent à la résolution de nos conflits intérieurs. Elle a donc aussi un effet thérapeutique.

Elle aboutit, à l’étape finale, à la prise de décisions et à la mise en œuvre de solutions visant à combler nos besoins.

Principes généraux de cette méthode

1. Observation et analyse
Dans son processus, l’ATP utilise les pensées que nous entretenons, les affirmations que nous nous faisons. Elle traite en priorité les pensées qui sont associées à des émotions fortes, des émotions désagréables pour nous ou pour les autres. Ces pensées, même les plus aberrantes, constituent le point de départ de l’analyse qui va être effectuée. L’ATP a donc un rôle d’observateur et d’analyseur de nos pensées. Elle se caractérise par l’activation de la conscience de soi.

2. Recherche de précision, de vérité, d’exactitude
Au cours de cette analyse, l’ATP nous incite à vérifier l’exactitude de nos affirmations : sommes-nous en accord avec ce que nous disons ? Considérons-nous ces pensées comme vraies ? Pour pouvoir répondre à cette question le plus honnêtement possible, nous nous préoccupons de la définition des mots qui expriment notre pensée. Cela nous oblige à plus de vérité, plus de précision, plus d’exactitude. De ce fait, il y a moins de risque de déviation et d’interprétation.

Dans cette étape, nous vérifions l’exactitude de nos pensées, à la fois par la rigueur de l’expression et aussi par les preuves que nous fournissons. La rigueur concerne donc les définitions, la justesse des termes employés par rapport à ce que nous voulons dire. L’ATP nous fait prendre conscience que souvent nous généralisons, nous plaçons les personnes dans des catégories pour décrire simplement une attitude temporaire, nous employons un mot pour un autre, sans grand souci de précision. De ce fait nous nous racontons des choses fausses sur nous-mêmes, sur les autres, sur la vie, sur le monde qui nous entoure.

Quant aux preuves que nous devons apporter pour valider l’exactitude de nos pensées, elles ont pour but de détecter les affirmations gratuites, sans fondement réel, véhiculées par nos préjugés, nos angoisses, nos jugements hâtifs et approximatifs, les clichés sociaux, la rumeur, etc. Toutes ces affirmations, si elles ne sont pas confirmées par des preuves, n’ont pas lieu d’être car elles perturbent et polluent littéralement notre psychisme.

Ce processus de vérification nous conduit à constater combien il est important de relativiser nos pensées et nos propos si nous voulons décrire la réalité le plus précisément possible. Ce faisant, nous nous rapprochons d’une attitude de conscience et nous nous éloignons en même temps du fanatisme, à la fois parce que nous devenons plus rigoureux dans nos définitions et parce que nous faisons l’effort de vérifier si nous avons la preuve de ce que nous nous disons. Nous devenons plus justes.

3. La cohérence
L’ATP se préoccupe aussi de rendre cohérentes les différentes pensées que nous entretenons. En nous demandant d’en vérifier l’exactitude et de fournir les preuves de nos affirmations, elle met à jour nos incohérences et nos contradictions. L’ATP nous donne ainsi la possibilité de repérer nos conflits intérieurs et les contradictions entre nos différentes croyances, nos différentes RCL (règles, croyances, logiciels). Elle nous permet également de déceler nos besoins. En effet, les besoins en relation avec nos affirmations apparaissent au fur et à mesure des étapes.

En s’efforçant de ne pas laisser dans l’ombre des blessures et des besoins inassouvis, l’ATP contribue à restaurer la communication entre les différentes parties de notre psychisme et, de ce fait, elle nous aide à recouvrer calme et sécurité. L’angoisse, le stress, les tensions sont liés bien souvent à des besoins qui n’ont pas été entendus, des besoins dont nous n’avons pas pris la mesure dans le but de les satisfaire.

4. L’action juste
Notre besoin de survie est comblé dans la mesure où nous nous attachons à des besoins que nous pouvons réaliser. L’ATP, en concentrant notre attention sur les besoins que nous pouvons réaliser, nous aide à agir efficacement pour notre survie et notre confort. Elle nous permet de pouvoir satisfaire nos besoins dans de bonnes conditions en rendant plus cohérents notre psychisme et notre comportement. En effet, si nous pensons qu’un besoin est réalisable, nous agirons dans ce sens. Mais si nous considérons qu’un besoin n’est pas réalisable, nous renoncerons à le satisfaire sans créer de conflit.

L’ATP nous incitant à vérifier le bien-fondé de nos pensées (pensées concernant un besoin, un objectif ou une croyance), notre action sera forcément « juste », c’est-à-dire en accord avec notre pensée. Autrement dit, nous n’allons pas nous apercevoir, en pleine action, que celle-ci ne peut pas aboutir, parce que la pensée qui l’a nourrie est fausse ou qu’elle se heurte à des contradictions internes. L’ATP nous invite en somme à accorder nos pensées, nos paroles et nos actes qui, de ce fait, deviennent plus cohérents, plus équitables. L’ATP engendre donc, au sein de notre être, cohésion, amour et paix psychique.

5. Augmentation de notre survie physique et psychique
L’ATP aboutit à une augmentation de notre survie et de notre confort physique et psychique. Elle nous permet d’agir avec le plus de conscience possible et avec le minimum de souffrance.

Champ théorique dont est issu l’ATP

Les grands penseurs, les grands maîtres, les hommes et les femmes d’une façon générale, ont cherché de tout temps à comprendre le monde. Pour cela, ils ont établi des méthodes, des moyens, des outils leur donnant une meilleure aptitude à percevoir le monde dans tous ses aspects et à échapper, le plus possible, aux erreurs de jugement, aux déformations de la réalité. Le but recherché étant d’acquérir le bien-être physique et psychique, de le conserver et d’entretenir ainsi un confort de vie, une qualité de vie.

Parmi les méthodes utilisées pour réduire la souffrance et harmoniser notre mental, certaines travaillent avant tout sur les émotions, d’autres travaillent principalement sur le comportement, d’autres encore travaillent surtout sur les pensées.

L’ATP se situe dans la dernière catégorie. Plus exactement il s’agit d’une technique se rattachant au champ cognitif.

L’ATP permet à chaque être humain d’accoucher son esprit comme le préconisait Socrate et d’accomplir un acte de conscience véritable. Bien sûr, ce processus mental libérateur tient compte de ce qu’on appelle la maïeutique et l’approfondit. Cet art de questionner en feignant l’ignorance laisse la place à un autre regard sur chaque chose. L’ATP est issue de cette manière de traiter nos pensées.

Le fameux « connais-toi toi-même » de Socrate est au centre de la technique de l’ATP. Ce questionnement aboutit bien sûr à ne jamais s’accrocher à « une vérité » au point de refuser tout autre point de vue. La notion de cohérence et d’interaction entre les différents constituants du monde est fondamentale dans l’ATP. Elle implique une vérification par la preuve de ce que nous affirmons. Une sincérité absolue est cultivée dans la pratique de l’ATP. Mais en cherchant à être sincères, nous aboutissons au constat que même nos preuves les plus évidentes peuvent être entachées d’erreurs et d’incertitudes.

Ainsi nous nous devons d’être prudents et sages devant toute preuve car la réalité ultime ne nous est pas accessible. Nos sens, nos émotions, nos raisonnements peuvent nous tromper et nos preuves n’en sont peut-être pas. Cette constatation nous conduit à une ouverture d’esprit, à une approche plus réaliste du monde, de l’homme, de l’univers.

Toute vérité, comme toute intuition, comme toute théorie scientifique doit être vérifiée par la preuve. Ainsi chaque vérité ne peut nous rendre fanatiques, sectaires, conformistes ou inquisiteurs car nous serions dans l’erreur de nous croire infaillibles.

Mais alors si nos preuves peuvent être sujettes à l’erreur, comment agir de façon constructive et surmonter ce problème ? C’est tout le mérite de l’ATP de permettre des décisions harmonieuses et constructives dans le respect mutuel.


La maïeutique, dans la philosophie socratique, est « l’art de faire découvrir à l’interlocuteur, par une série de questions, les vérités qu’il porte en lui » (Définition du dictionnaire Larousse)


Universalité de cette méthode

L’ATP reconnaissant la part de l’inné et de l’acquis dans le développement de l’être humain, le rôle de l’esprit comme celui du corps et leur interaction permanente, concilie les théories déterministe et évolutionniste, les théories spiritualiste et matérialiste.

Elle est en accord avec la vision du monde des déterministes, pour lesquels l’inné joue un grand rôle. Elle reconnaît l’existence de la partie spirituelle invisible de chaque être humain que l’on appelle esprit ou âme.

L’ATP est aussi en accord avec la pensée des cognitivistes, pour lesquels la connaissance, l’acquisition des informations, l’apprentissage, l’évolution est une réalité de tous les jours. Elle s’accorde à une vision plus matérialiste du monde et du développement de l’être humain.

Avec l’ATP, toutes les connaissances acquises par les hommes depuis l’aube de l’humanité sont accueillies comme des éléments de vérité servant de base à une connaissance toujours plus affinée de la réalité.

Bien sûr la neurophysiologie, la neuropsychologie et la neuropsychiatrie, comme les branches de la psychologie cognitive, psychologie du développement et psychologie sociale, sont autant de sciences que l’ATP intègrent.

Importance capitale de l’ATP

Un des avantages de l’ATP est de pouvoir s’appliquer à l’échelon individuel pour résoudre ses problèmes personnels, comme à l’échelon collectif pour résoudre les problèmes de société.

Cette méthode agit donc à plusieurs niveaux :

  • C’est un moyen thérapeutique individuel de parvenir à une cohésion psychique plus importante, favorable à la paix de l’âme, au bien-être psychique et physique. Agir en réduisant nos conflits psychiques et en créant une harmonie intérieure nous rend plus autonomes, plus constructifs, plus efficaces. Résultat : beaucoup moins de gâchis en santé, en temps, en énergie, en conflits inutiles et nuisibles
  • C’est une hygiène de vie pour chacun d’entre nous, propice à l’harmonie intérieure et à un comportement respectueux de soi et des autres. Les bénéfices qui en résultent sont multiples : beaucoup moins de conflits sociaux, beaucoup moins de gâchis de temps, d’énergie dans tous les domaines : déficit de la sécurité sociale, perte de temps et d’argent dans les conflits entre citoyens et groupes commerciaux.
  • C’est un outil de recherche permettant d’élaborer des solutions à l’organisation de la société, un guide de réflexion sur la manière de gérer les relations humaines et d’établir des lois plus justes. Les principes universels dégagés par l’ATP peuvent en effet servir de guide pour aider à l’organisation de la société.
  • Cette méthode se propose comme un outil à la formation éthique dans le cadre de l’enseignement civique ;

– Elle apparaît utile à la formation de tout citoyen autonome et responsable dans toute démocratie digne de ce nom ;
– Elle contribuerait, dans le cadre de formation à la non-violence et au respect de soi et des autres, à enrichir le développement de la conscience morale, favorisant ainsi le maintien des valeurs humanistes.

Je propose l’ATP comme outil ouvrant un espace propice à une recherche saine et à la mise en place de lois, de décrets constructifs pour tous. Et ceci en dehors de toute idéologie politique philosophique ou religieuse.